Les édulcorants artificiels et le risque de cancer dans un réseau d’études cas-témoins.

Auteur(s): Gallus S, Scotti L, Negri E, Talamini R, Franceschi S, Montella M, Giacosa A, Dal Maso L, La Vecchia C
Nom de la publication : Ann Oncol. 2007 Jan;18(1):40-4. Epub 2006 Oct 16
Année de publication : 2007

Extrait

CONTEXTE : Le rôle des édulcorants sur le risque de cancer a été largement débattu au cours des dernières décennies. Pour permettre des informations supplémentaires sur la saccharine et d’autres édulcorants (principalement l’aspartame), nous avons examiné les données d’un vaste réseau d’études cas-témoins.
MÉTHODES : Un examen d’un réseau intégré d’études cas-témoins a été mené entre 1991 et 2004 en Italie. Les cas comprenaient 598 patients atteints d’un cancer histologiquement confirmé de la cavité buccale et du pharynx, 304 de l’œsophage, 1225 du côlon, 728 du rectum, 460 du larynx, 2569 du sein, 1031 de l’ovaire, 1294 de la prostate et 767 du rein (carcinome des cellules rénales). Les témoins étaient de 7028 patients (3301 hommes et 3727 femmes) admis dans les mêmes hôpitaux que les cas, pour de troubles aigus non néoplasiques. Les ratios de cotes (OR) et les intervalles de confiance correspondants (IC) de 95 % ont été déterminés par des modèles de régression logique inconditionnelle.
RÉSULTATS : Les OR pour la consommation de saccharine étaient de 0,83 (IC de 95% 0,30-2,29) pour les cancers de la cavité buccale et pharynx, de 1,58 (IC de 95 % 0,59-4,25) pour le cancer de l’œsophage, de 0,95 (IC de 95 % 0,67-1,35) pour le cancer du côlon, de 0,93 (IC de 95 % 0,60-1,45) pour le cancer du rectum, de 1,55 (IC de 95 %: 0,76-3,16) pour le cancer du larynx, de 1,01 (IC de 95 % 0,77-1,33) pour le cancer du sein, de 0,46 (IC de 95 % 0,29-0,74) pour le cancer de l’ovaire, de 0,91 (IC de 95 % 0,59-1,40) pour le cancer de la prostate et de 0,79 (IC de 95 % 0,49-1,28) pour le cancer du rein. Les OR pour la consommation d’autres édulcorants, principalement l’aspartame, étaient de 0,77 (IC de 95 %: 0,39-1,53) pour les cancers de la cavité buccale et du pharynx, de 0,77 (IC de 95 % 0,34-1,75) pour l cancer de l’œsophage, de 0,90 (IC de 95 %: 0,70-1,16) pour le cancer du côlon, de 0,71 (IC de 95 % 0,50-1,02) pour le cancer du rectum, de 1,62 (IC de 95 %: 0,84-3,14) pour le cancer du larynx, de 0,80 (IC de 95 %: 0,65-0,97) pour le cancer du sein, de 0,75 (IC de 95 %: 0,56-1,00) pour le cancer de l’ovaire, de 1,23 (IC de 95 % 0,86-1,76) pour le cancer de la prostate et de 1,03 (IC de 95 %: 0,73-1,46) pour le cancer du rein. Une tendance inverse significative dans le risque d’augmentation des catégories globales d’édulcorants a été trouvée pour le cancer du sein et des ovaires, et une tendance directe pour le cancer du larynx.
CONCLUSION : présent travail indique un manque d’association entre la saccharine, l’aspartame et les autres édulcorants et le risque par rapport à plusieurs néoplasmes communs.

Résumé

Cette étude de Gallus et al. a conclu qu’il n’y avait aucune preuve que la saccharine ou d’autres édulcorants (principalement l’aspartame) augmentent le risque de cancer chez plusieurs sites communs chez les humains. Les résultats du présent réseau d’études fournissent une image large de la relation entre les édulcorants et le risque de cancer et est la première étude qui fournit des données sur la relation entre les édulcorants et les cancers des voies digestives. En outre, une association inverse a été trouvée entre les édulcorants à faible teneur en calories et le risque de cancer du sein et de l’ovaire.

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